RAVEL / STRAVINSKY

Programme

Maurice RAVEL (1875-1937)
Ma mère l’Oye

Igor STRAVINSKY (1882-1971)
L’Oiseau de feu (ballet intégral 1911)

Distribution

Les Siècles
François-Xavier Roth, 
direction

Les Siècles mettent à l’honneur les contes et légendes dans cette programmation riche en couleurs ! L’Oiseau de feu, premier des ballets dont Igor Stravinsky signe la musique, est créé en 1910 à Paris par la compagnie de Serge Diaghilev, les Ballets russes. Cette pièce tirant ses origines des contes traditionnels russes, met en scène un oiseau aux pouvoirs fabuleux, équivalent slave du Phénix. Avec Ravel, nous restons dans l’univers magique des contes puisque c’est, entre autres, d’après ceux de Charles Perrault qu’il compose Ma Mère l’Oye en 1908.

Formé par Rimsky-Korsakov – à qui il dédie cette pièce – c’est en France que Stravinsky rencontre le succès grâce à sa collaboration avec Serge Diaghilev, créateur des Ballets Russes. Après le succès de la première saison en 1909, Diaghilev veut proposer l’année suivante des œuvres que le public ne connaît pas. Il demande donc à son chorégraphe, Michel Fokine, de s’inspirer des contes traditionnels russes pour créer un nouveau ballet, et choisit le jeune Stravinski pour en composer la musique. Fokine s’inspire du mythique oiseau de feu présent dans plusieurs contes de folklore slave. L’oiseau, paré de plumes rougeoyantes et venu d’une terre lointaine, est à la fois bénédiction et malédiction pour celui qui le capture. L’argument du ballet raconte l’histoire du Prince Ivan Tsarevitch, fils du tsar de Russie, déambulant dans la forêt mystérieuse du sorcier Kastcheï. Ivan, ayant capturé le fabuleux oiseau de feu, lui rend sa liberté contre l’une de ses plumes et le serment que celui-ci lui sera fidèle. Plus loin dans la forêt, il s’éprend de l’une des princesses enchantées. Il est alors fait prisonnier par des monstres et le sorcier le menace de le changer en pierre. L’oiseau de feu vole à son secours comme promis. Le palais s’écroule emportant Kastcheï et Ivan peut alors retrouver sa princesse.
Lorsque Stravinsky se rend à Paris pour assister aux dernières répétitions de l’Oiseau de feu, il y est accueilli en triomphe. « Notez-le bien. C’est un homme à la veille de la gloire. », dira Diaghilev. En effet, le succès de l’œuvre fut immédiat. Outre la symbiose entre l’action et la musique, l’orchestration « d’une merveilleuse sonorité » selon Robert Brussel, suscite l’admiration de Maurice Ravel.

C’est à l’intention des enfants de ses amis les Godebski, Jean et Mimi, que Ravel écrit en 1908 cette suite pour piano à quatre mains, Ma mère l’Oye. Le titre évoque le recueil de huit contes de fées de Charles Perrault, Les Contes de ma mère l’Oye (1697), mais Ravel s’inspire également de contes de la comtesse d’Aulnoy et de Mme Leprince de Beaumont, dont il fait parfois figurer des citations en introduction à sa musique. « L’idée d’évoquer la poésie de l’enfance m’a naturellement conduit à simplifier ma manière et à dépouiller mon écriture.” Ma mère l’Oye témoigne du goût du musicien, resté célibataire et sans descendance, pour la thématique de l’enfance que l’on retrouvera aussi dans L’Enfant et les Sortilèges. Cette œuvre, conçue pour être exécutée par de jeunes mains, est justement créée par les deux enfants, alors âgés de six et dix ans, le 20 avril 1910 à la salle Gaveau à Paris, avec le sous-titre Cinq pièces enfantines. Mais c’est sa version pour orchestre réduit dans l’esprit de la musique de chambre, réalisée en 1911 qui s’impose. Ravel joue avec les timbres du glockenspiel et du célesta pour instaurer une atmosphère féérique. Cette nouvelle orchestration est ensuite enrichie pour devenir un ballet en l’honneur de Jacques Rouché, sur un argument de Ravel lui-même, créé le 28 janvier 1912.

Date

20 Nov 2021
Expiré!

Heure

20 h 00 min

Lieu

SOISSONS, Cité de la musique
SOISSONS, Cité de la musique
Parc Gouraud, 9 Allée Claude Debussy, 02200 Soissons
Catégorie

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