Concerts Schönberg / Berg / Mahler

François-Xavier Roth nommé à Stuttgart !
Concerts Saint-Saëns / Grieg

Un voyage dans les œuvres de jeunesse de trois viennois ayant façonné le passage musical du romantisme à la modernité : la Première Symphonie de Mahler, Verklärte Nacht de Schönberg et les Sieben Frühe Lieder de Berg interprétés par Patricia Petibon accompagnée par Les Siècles.
Inspiré par les mots de Richard Dehmel, Schönberg compose sa Nuit transfigurée en 1899, œuvre à programme destinée à l’origine à un effectif chambriste. Le poème initial relate l’acceptation par un homme de l’enfant que sa compagne lui avoue attendre d’un autre. Se réclamant de Brahms et de Wagner pour ces pages dédiées à sa future femme Mathilde Von Zemlinsky, le compositeur reste dans les cadres de la tonalité, tout en dépassant d’ores et déjà largement les conventions d’écriture de l’époque. À la paternité transfigurée du poème fait écho la relation tissée entre Schönberg et son élève Alban Berg. C’est après leur rencontre en 1903, au cours de sa période d’apprentissage avec le futur théoricien du dodécaphonisme, que Berg compose, entre autres, sept lieder qu’il orchestrera en 1928 pour former les Sieben frühe Lieder. De teneur postromantique et d’un lyrisme certain, la marque de l’apprentissage schönbergien pénètre ces lieder choisis parmi une centaine d’autres écrits entre 1907 et 1911 et qui resteront inédits, Berg en ayant interdit l’exécution ou la publication. Avec Webern, Berg et Schönberg posent les fondations au début du XXe siècle de nouveaux langages éloignés de la tonalité. Mais leurs œuvres respectives sont marquées du sceau d’une inspiration plus ancienne : Gustav Mahler. Celui qui a fait entrer le romantisme dans la modernité a fait ses débuts de compositeur symphonique avec une œuvre voulue comme populaire, mais reconnues a posteriori par le compositeur comme une de ses plus hardies. Composée en 1888, et remaniée en profondeur à plusieurs reprises, cette première symphonie est pétrie d’innovations orchestrales, et marque par la dichotomie entre sa forme traditionnelle et la modernité de son écriture.

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